Les livres traitant du bien-être et de la psychologie occupent à l’évidence une place de plus en plus importante dans les rayons de nos librairies. A tel point qu’ils sont devenus incontournables malgré un marché littéraire déjà très compétitif.

Méditation, confiance en soi, gestion du stress, aide à la prise de décision, communication non violente, psychologie positive, bien-être de l’enfant, leadership,… les thématiques abordées dans ces ouvrages sont nombreuses.

Pourquoi de plus en plus de lecteurs recherchent-ils le bien-être à travers ces lectures ?

Une possible réponse émerge dans l’ouvrage intitulé «Le coaching» écrit en duo par Patrick Amar et Pierre Angel*. Les auteurs pointent que « Face à l’affaiblissement des repères traditionnels (religieux, familiaux , idéologiques), nos sociétés occidentales sont confrontées à une crise de sens (…) En même temps, le monde de l’entreprise est traversé par des mutations importantes (globalisations, restructurations, nouvelles technologies,…). La relation au travail et le rôles de ses acteurs en sont indéniablement modifiés (…) Cette complexification de l’environnement pose des questions sur le développement de la personne et la recherche de sens dans ses actions. L’individu est, de toutes parts, de plus en plus sollicité dans ses compétences relationnelles et émotionnelles. »

Des explications qui viennent éclairer ce besoin des lecteurs de travailler sur eux-mêmes et de renforcer certains aspects de leur personnalité. Apparait alors une passion pour ce type de lecture qui permet de « se construire ».

Pour la petite histoire, c’est en 1958 que le premier livre intitulé « self-help » (en anglais : s’aider soi-même) est publié outre-Atlantique. Il ne faudra que deux années et le début des sixties, c’est à dire les années ’60, pour que ce mouvement littéraire dédié au bien-être intéresse le Vieux Continent.

Aujourd’hui, le succès de ces lectures n’est plus à démontrer et les goûts des lecteurs sont variés. A tel point que ce type d’ouvrages, en plus d’avoir réussi à se faire une place incontournable dans les maisons d’éditions, tend parfois même à remplacer les psychologues et autres professionnels de la relation d’aide.

Malgré tout, si les lecteurs affirment y trouver souvent leur compte – et c’est indéniable que la plupart de ces ouvrages sont bien écrits et font du bien – ils ne représentent pourtant pas la « solution miracle » en cas de réel mal-être ou de quêtes identitaires profondes.

Un livre de développement personnel, même très pratique, ne remplacera jamais la relation humaine. Se faire aider par un professionnel permet de résoudre vos problématiques de façon plus rapide et plus spécifique.

Néanmoins, c’est indéniable, les livres de développement personnel bien traités sont bénéfiques. Et quand ils viennent éclairer ou appuyer une thérapie ou un accompagnement, cela fédère les énergies. Donc, si vous êtes en route vers le changement, ne vous en privez surtout pas !

(FVE – Diverses sources – Illustration Unsplash/Lacie Slezak)

* Le coaching, Patrick Amar & Pierre Angel, PUF, collection Que sais-je ? 2015.